Être non bancarisé au Canada : Les impacts sociaux
1,4 milliard de personnes sans accès bancaire, dont 6M au Canada. EZO vise à combler ces lacunes avec des services accessibles pour tous.
La Banque mondiale estime qu'en 2022, 1,4 milliard de personnes dans le monde n'avaient toujours pas accès aux services bancaires, dont une majorité de femmes, d’individus faisant face à la pauvreté et de personnes vivant dans les zones rurales. Ce problème n'affecte pas seulement les habitants des pays en développement.
Jusqu'à 21 % des Nord-Américains sont financièrement exclus, avec 15 % des Canadiens sous-bancarisés, représentant 6 millions de personnes, tandis que 3 % des Canadiens sont complètement non bancarisés.
Vivre avec peu ou pas d'accès aux produits bancaires et autres services financiers, que ce soit par choix ou en raison des circonstances de sa vie, c'est vivre dans la précarité. L'exclusion financière a des répercussions importantes sur la qualité de vie.
Qu'est-ce que cela signifie d'être non bancarisé ?
On est non bancarisé lorsqu’on n’utilise pas de services financiers traditionnels, comme un compte de chèques ou un compte d'épargne. Les personnes non bancarisées ont recours à des transactions en espèces ou à des services financiers alternatifs, tels que les prêts sur salaire ou les mandats-poste, qui sont souvent assortis de taux d'intérêt prédateurs.
Le terme "sous-bancarisé", quant à lui, fait référence aux titulaires de comptes bancaires traditionnels qui dépendent principalement des transactions en espèces et des services financiers alternatifs plutôt que de leur compte bancaire ou de leur carte de crédit.
Qui sont les non bancarisés ?
Alors que dans les pays en développement, la plupart des personnes non bancarisées n'ont jamais au cours de leur vie eu de compte en institution financière, la situation au Canada est plutôt différente. Certains Canadiens sont abandonnés par les institutions financières sur lesquelles ils comptaient auparavant.
Si en 2016, 65 % des Canadiens non bancarisés avaient entre 18 et 34 ans, aujourd'hui, les personnes âgées risquent davantage d'être exclues financièrement. En effet, à mesure que les services financiers numériques se développent, particulièrement depuis la pandémie de 2020, les institutions bancaires ferment les portes de plusieurs de leurs succursales. Ces fermetures affectent la génération plus âgée qui est moins familière avec les transactions numériques, ce qui fait d’elle une population particulièrement sous-bancarisée dans le monde et au Canada.
Les fermetures de banques ont également touché de manière disproportionnée les communautés à faibles revenus dans les quartiers à forte concentration de minorités ethniques et raciales, ainsi que les habitants des communautés rurales. Comme les individus à faibles revenus et les populations rurales sont déjà plus à risque de ne pas être bancarisées, les fermeture des succursales se multiplient dans ces zones, les banques y percevant un manque de rentabilité. Cela nuit aux communautés qu'elles laissent derrière elles.
Bien que l'importance des immigrants dans l'économie canadienne soit indéniable, considérant qu’ils représentent 90 % de la croissance de la main-d'œuvre, ils ont tendance à éprouver plus de difficultés avec différents concepts financiers pour diverses raisons, notamment des barrières linguistiques ou de l’inexpérience avec certains produits et services, ce qui se traduit par un niveau de littératie financière plus faible.
De plus, il a été constaté que 90 % des migrants avaient envoyé de l'argent à leur famille à l'étranger en 2023. Les services bancaires tels que les virements internationaux sont souvent trop dispendieux pour répondre à leurs besoins en matière de transferts de fonds. Ils se tournent donc vers des services financiers alternatifs tels que Western Union, tout en restant eux-mêmes non bancarisés.
D’autres personnes qui sont confrontées à l'exclusion financière sont celles qui n'ont pas d'adresse officielle, y compris la population sans domicile fixe. De même, les personnes qui n'ont pas de papiers d'identité ne peuvent pas ouvrir de comptes bancaires.
Pourquoi ne sont-ils pas bancarisés ?
De nombreuses raisons peuvent expliquer pourquoi une personne n'est pas bancarisée. Certains n'ont pas d'autre choix, tandis que d'autres choisissent délibérément de ne pas faire affaire avec les institutions financières traditionnelles.
D'une part, ceux qui n'ont pas d'adresse peuvent avoir du mal à trouver une banque qui tienne compte de leur situation, car la plupart des institutions bancaires traditionnelles exigent une preuve de résidence. 27 % des adultes non bancarisés dans le monde citent le manque de documents nécessaires comme un obstacle à l’ouverture d'un compte en banque.
Les frais élevés et les exigences en matière de solde minimum empêchent également l'inclusion financière de nombreuses personnes dans le monde. Aux États-Unis, 21,7 % des ménages non bancarisés le sont parce qu'ils ne disposent pas des fonds nécessaires pour maintenir un compte bancaire.
ACORN identifie, au Canada, des obstacles similaires qui empêchent les personnes à faibles revenus d'accéder à un compte bancaire et de le maintenir, tels que les frais de découvert ou d’insuffisance de fonds (NFS).
Selon la base de données Global Findex, la distance par rapport aux services financiers est une autre des principales raisons dans le monde pour lesquelles les gens ne possèdent pas de comptes financiers. Bien que le Canada compte 20,7 succursales de banques commerciales pour 100 000 adultes, soit nettement plus que la moyenne mondiale de 11,18, l'accessibilité n'est pas nécessairement optimale pour tout le monde.
Selon un rapport de la Banque du Canada, le Canadien moyen doit parcourir 4,5 km pour se rendre à la succursale bancaire la plus proche, tandis que les Canadiens vivant en zones rurales doivent parcourir en moyenne plus du double de cette distance, sans tenir compte des récentes fermetures de succursales commerciales. Le nombre de succursales rurales a diminué de 7,2 %. Certains doivent faire une heure de route pour se rendre à la banque la plus proche. L'exclusion géographique risque de s'aggraver si cette tendance se poursuit.
Même si les personnes vivant dans des zones mal desservies par les banques font l'effort de se déplacer pour créer un compte bancaire, elles resteront probablement sous-bancarisées car il serait trop peu pratique pour eux de parcourir cette distance régulièrement. Elles ne peuvent donc pas profiter pleinement des avantages de leurs comptes bancaires.
Une autre raison pour laquelle les gens ne sont pas bancarisés est une question de langue. Les immigrants dont les compétences dans la langue utilisée dans leurs pays d'accueil ne sont pas suffisantes pour comprendre les différents produits financiers proposés par les banques locales peuvent être contraints à demeurer non bancarisés. Parmi les 15 % de ménages hispaniques non bancarisés aux États-Unis, 49 % citent la langue comme principal obstacle à la possession d'un compte.
D'autre part, certains peuvent choisir de ne pas créer de compte bancaire et de ne pas utiliser les services financiers traditionnels, préférant l'argent liquide ou les services financiers alternatifs. Plus de 20 % des personnes non bancarisées dans le monde ne font pas confiance aux institutions existantes.
Pour certains, les services d'encaissement de chèques sont plus transparents qu'un compte bancaire. Selon une étude du Pew Health Group, alors que les frais sont visiblement affichés chez les endosseurs de chèques, ils sont cachés dans des documents d’une médiane de 111 pages lors de l'ouverture d'un compte de chèques auprès d'une institution financière.
Quelle que soit la raison pour laquelle les gens ne sont pas bancarisés, le fait d'être ainsi exclu financièrement a des conséquences importantes sur leur vie.
Comment le fait de ne pas être bancarisé affecte-t-il une vie ?
La population non bancarisée dans le monde entier s’avère aussi faire partie de populations qui sont déjà vulnérables à des circonstances et à des restrictions qui ne sont pas idéales. Le fait de ne pas être bancarisé, bien que ce soit souvent le symptôme d’enjeux sociétaux plus vastes, tels que la pauvreté, la discrimination de genre, la discrimination raciale et les conditions de vie précaires, exacerbe également les conséquences que ces problèmes peuvent avoir sur la vie des personnes concernées.
Le fait d'être pris dans ce cycle et de se sentir piégé par sa situation financière entraîne de la détresse psychologique, ce qui a également des répercussions sur sa famille et, à long terme, sur sa communauté, en particulier si on n'a pas les moyens d'accéder à des ressources de santé mentale. Vivre dans un pays majoritairement bancarisé peut également donner l'impression d'être isolé, en particulier dans des circonstances comme celles de la pandémie de COVID-19, qui a forcé de nombreux magasins à temporairement refuser l'argent liquide.
Outre l'impact psychologique de la pauvreté sur la société, les personnes qui vivent dans des conditions précaires sont également confrontées aux coûts de la pauvreté, c'est-à-dire aux coûts supplémentaires que les personnes à faible revenu accumulent de plus pour payer les biens et services essentiels, par rapport à celles qui ont des revenus plus élevés.
La théorie des bottes de Terry Pratchett l'illustre bien. Une personne pauvre qui ne peut se permettre d'acheter que des bottes de mauvaise qualité paiera finalement plus cher en bottes achetées au cours de sa vie que l'homme riche qui a initialement assez d'argent pour acheter des bottes de haute qualité.
Le fait d'être exclu financièrement ou de ne pas utiliser pleinement son compte bancaire finit par coûter cher sur plusieurs années en raison des occasions manquées, notamment en matière d'investissements, de comptes d'épargne avec des taux d'intérêt qui protègent contre l'inflation ou de développement du crédit.
Il est donc difficile pour des populations déjà vulnérables d’avoir des opportunités d’ascension sociale, ce qui les maintient dans un cycle de pauvreté. L'exclusion financière renforce la stratification sociale et exacerbe les inégalités existantes au Canada.
Sans compte bancaire ou sans accès régulier à un compte, les gens doivent recourir à d'autres solutions, notamment épargner leur argent par eux-mêmes, à la maison. Il s'agit d'une pratique risquée car l'argent liquide est susceptible d'être volé. En outre, ceux qui économisent en argent liquide sont également victimes de l'inflation, qui frappe de plein fouet les ménages à faibles revenus en raison de l'augmentation des prix des denrées alimentaires et des transports. L'exclusion financière nuit à la qualité de vie globale d'une personne et de sa famille.
D'autres alternatives, comme le microcrédit et les prêts sur salaire, qui opèrent principalement dans les pays hautement développés, se présentent aux communautés marginalisées comme des outils faciles d'autonomisation. Ils appliquent des taux d'intérêt élevés pouvant atteindre 600 % sur des petits prêts allant jusqu'à 1 500 $, profitant ainsi des personnes vulnérables et les maintenant à la fois endettées et dans le besoin de leurs services.
En outre, les enfants s'inspirent des comportements financiers de leurs parents. Il est probable qu'ils partagent les mêmes attitudes à l'égard de l'argent une fois qu'ils auront atteint l'âge adulte. Même s'ils ouvrent un compte en banque, ils risquent d'être en retard en termes d'éducation financière par rapport à leurs pairs, ce qui a également un impact sur la capacité d'une personne à dépasser sa situation et à améliorer ses conditions de vie.
Vers une véritable inclusion financière
Au Canada, 86 % des ménages possèdent au moins un téléphone portable et 95 % des adultes déclarent utiliser l'internet. Des millions de Canadiens se sont même tournés vers des banques exclusivement numériques comme Tangerine, EQ Bank, Neo Financials, Koho et bientôt EZO.
Si la banque financière semble être la voie à suivre pour l'inclusion financière en raison de sa portée et de ses faibles coûts, il est important de se souvenir de ceux qui pourraient être laissés pour compte dans un effort de numérisation de toutes les opérations.
EZO
Chez EZO, nous valorisons l'inclusion financière pour tous. Notre mission est de combler le fossé entre les gens et les institutions financières en rendant les services financiers plus accessibles et plus pratiques. Nous pensons que les produits financiers tels que les investissements et les comptes d'épargne sont essentiels pour ouvrir des opportunités et assurer la stabilité dans tous les autres aspects de sa vie.
Notre SuperWallet EZO tout-en-un est conçu pour répondre aux besoins de nos utilisateurs, quels qu'ils soient et où qu'ils soient. Nous visons à surmonter l'exclusion géographique et l'exclusion liée à la littératie numérique grâce à notre écosystème financier pratique et simple.
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